La Turquie, à la croisée des chemins

4
(1)

Beitragsfoto: Türkische Flagge | © www_slon_pics auf Pixabay 

Lors de l’assemblée générale de la S€D du 14 mars dernier, un de nos membres a incité les participants à lire le dernier livre de M. Servent, Le monde de demain, ce que j’ai fait. Nos opinions convergent, sur la Russie, la Chine, la Turquie, et de Gaulle.

M. Servent a écrit : “de Gaulle (…) reste dans les périodes de ténèbres un extraordinaire fanal. (…) Il n’y a aucune fatalité dans la domination de la barbarie et de la tyrannie. (…) Le renoncement et la lâcheté ne sont pas des options.”[1] Qui dirait mieux ?

La fermeté, c’est exactement l’attitude qu’il faut avoir face aux autocrates. Ayant traité les mois précédents de l’autocrate russe, puis du chinois, il me reste à envisager le turc.

Le « règne » chaotique de M. Erdoğan va-t-il prendre fin en mai 2023 ?

M. Erdoğan gouverne la Turquie depuis 2003, car il a remporté dix élections. Il a été dix ans premier ministre puis président pendant neuf ans. Ce populiste a su, au début, rallier les électeurs pieux et défavorisés, les milieux d’affaires, les Kurdes et les déçus du Parti républicain du peuple (CHP) fondé par Mustafa Kemal Atatürk, le père de la Turquie moderne. En 2003, les chrétiens démocrates, en particuliers les Allemands et les Belges, l’ont considéré comme un « musulman-démocrate ». Ils ont envisagé d’accueillir son Parti de la justice et du développement (AKP) au sein du « Parti populaire européen », un des sept groupes politiques au Parlement européen, constitué par les députés de quatorze partis de centre-droite, dont six se disent démocrates-chrétiens.

A partir de 2013, les investisseurs turcs ont commencé à désinvestir. M. Erdoğan s’est montré proche des frères musulmans égyptiens, peu favorables aux valeurs occidentales. Son régime est devenu de plus en plus intolérant, autoritaire et impérialiste. Les choses se sont aggravées en 2016 : un coup d’état, manqué ou feint, a permis l’accroissement des pouvoirs présidentiels, l’affaiblissement du pouvoir judiciaire, de la presse et du parlement, la répression de dizaines de milliers d’opposants, réels ou présumés, notamment les membres de la confrérie Gülen,[2] des militaires, des magistrats, des enseignants et des journalistes. Le nombre de personnes détenues a doublé en Turquie depuis 2011, il est le deuxième plus élevé d’Europe par mille habitants après la Russie et il est le triple de la moyenne européenne.

La popularité de M. Erdoğan a chuté depuis quelques années. La croissance économique est devenue irrégulière. L’accueil depuis 2011 de 4 millions de réfugiés syriens malgré un taux de chômage de 10 % n’a pas plu. La communauté kurde s’est détournée de lui, car il l’a fort mal traitée en Turquie, en Irak et en Syrie. En 2019, l’AKP a perdu les élections locales dans les grandes villes. L’inflation s’élevait à 85,5 % l’an en novembre 2022 et à 44 % l’an en avril 2023. La livre turque à perdu 80 % de sa valeur face au dollar sous le « règne » de M. Erdoğan.

Au cours du tremblement de terre de février 2023, des milliers de bâtiments se sont effondrés, causant environ 50.000 morts. Un million d’habitants sont déplacés. Une zone de la taille de l’Allemagne est en ruines. Un grand nombre de Turcs tiennent M. Erdoğan pour responsable de cette situation. Les électeurs sont plus nombreux à vouloir une gouvernance plus efficace. A cause de la mauvaise situation politique et économique, le nombre de jeunes turcs éduqués dans l’enseignement supérieur qui demandent l’asile en Belgique pour raison politique a triplé en un an, le nombre de demandes pour raison économique a doublé.[3]

M. Erdoğan a brouillé son image : il s’est présenté comme le nouveau Sultan ou chef politique des turcophones, d’où son alliance avec l’Azerbaïdjan, pourtant de confession chiite, mais aussi comme le Calife ou chef religieux des sunnites, négligeant le fait que les Arabes sunnites n’envisagent pas une domination turque, et que les chiites ne vont pas se soumettre à un sunnite.

Pour les élections du 14 mai, le candidat de l’opposition, une coalition de six partis, est M. Kılıçdaroğlu. C’est un économiste, un ancien fonctionnaire de 74 ans, qui dirige depuis 2010 le CHP. Il semble avoir obtenu le soutien des Kurdes. Il a promis de revenir au système parlementaire, qu’un référendum avait remplacé en 2018 par un régime présidentiel. Il veut lutter contre l’inflation., et redresser le cours de la livre turque. Il veut réduire les dépenses publiques. Il s’est engagé à restaurer l’indépendance de la justice, à cesser d’utiliser le système judiciaire pour réprimer les dissidents et à restaurer la liberté d’expression.

Selon un récent sondage, M. K Kılıçdaroğlu aurait rallié 48,9 % des intentions de vote.[4]
M. Erdoğan convaincrait 43,2 % des électeurs de voter à nouveau pour lui. Les nationalistes conservateurs obtiendraient 4,8 % pour M. Ince et 3,1 % pour M. Oğan. Un second tour pourrait être nécessaire fin mai, pour la première fois depuis 20 ans.

La relation aigrie entre la Turquie et l’UE

La Turquie est candidate à l’adhésion à l’Union européenne (UE), officieusement depuis les années 1960, officiellement depuis 1987. En 1999, l’UE lui a reconnu le statut de candidat. Depuis l’arrivée au pouvoir de M. Erdoğan en 2003 et l’entrée de Chypre dans l’UE en 2004, les relations entre la Turquie et l’UE se sont détériorées. L’aggravation de la répression des Kurdes depuis le début des années 2010 et des opposants depuis 2013, les purges et emprisonnements arbitraires après la tentative de coup d’État en juillet 2016, l’intervention militaire en Syrie en 2019, la mauvaise gouvernance, l’envoi vers l’UE des flux de réfugiés syriens et de migrants illégaux en 2015 ont considérablement éloigné la perspective d’adhésion de la Turquie à l’UE. L’accord de 2016, qui permettait de limiter fortement l’arrivée de migrants en Grèce contre le paiement à la Turquie de plusieurs milliards € a été mal appliqué, ce qui a suscité des rancœurs.[5] La négociation de la modernisation de l’union douanière UE-Turquie et son extension aux services, ainsi que les négociations d’adhésion, ont été gelées par l’UE.[6] Néanmoins, l’UE reste le premier partenaire commercial de la Turquie, avec 41% des échanges, mais ceux-ci sont en baisse.

M. Erdoğan menace la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Bulgarie et de la Grèce. Il cherche à accaparer une partie de la Thrace et des îles de la Mer Égée.[7]

Le traité de Sèvres de 1920, qui réglait le sort de l’empire ottoman à la suite de sa défaite a été remplacé, à la suite de la déroute grecque de 1922, par le traité de Lausanne du 24 juillet 1923. Celui-ci fut très avantageux pour la Turquie et très défavorable à la Grèce et à l’Arménie, mais il a maintenu dans la Grèce la plupart des îles de la mer Égée, restreignant ainsi fortement le domaine maritime turc. C’est pourquoi M. Erdoğan le conteste.

En mai 2022, le Premier ministre grec Mitsotakis a mis en garde, à Washington, les membres du Sénat et de la Chambre des représentants contre les livraisons d’armes liées à la Méditerranée orientale. Selon le ministère de la défense à Athènes, entre janvier et octobre, 8.880 violations de l’espace aérien grec par des avions et drones turcs ont été enregistrées, contre 2.744 en 2021, et à peine quelques centaines les années précédentes. Des deux côtés du fleuve frontière Évros, l’état d’alerte est quasi permanent. Ces tensions sont cycliques : jusqu’en mars, MM. Mitsotakis et Erdoğan voulaient coopérer davantage dans le cadre de la guerre en Ukraine.[8]

Le 3 septembre 2022, M. Erdoğan a menacé de frapper Athènes avec le missile “Tayfun”[9] et rappelé la défaite grecque de 1922.[10] Le Haut représentant de l’UE (HR) s’est borné à demander que les différends soient réglés de manière pacifique.[11]

Avec un budget annuel de 8 milliards €, la Grèce dépense pour sa défense 3,6 % de son PIB. Ses forces comptent 142.000 militaires d’active et conscrits, sur une population de 10,6 millions d’habitants. Les armées turques disposent d’un budget deux fois plus important et de 425.000 militaires d’active sur 84 millions d’habitants. Les deux pays ont entrepris la modernisation de leurs forces mais beaucoup reste à faire.[12]

En 1974, à la suite d’un coup d’état à Chypre, l’armée turque a envahi le nord de l’île. En 1983, la Turquie a suscité la création de la république turque de Chypre du Nord, mais elle n’a pu la faire reconnaître internationalement. M. Erdoğan refuse de reconnaître la République de Chypre. Il poursuit l’occupation du nord de l’île. Il fait procéder à des forages pétroliers et gaziers dans les eaux chypriotes. Le 17 septembre 2022, il a condamné la levée de l’embargo américain de 1987 sur l’exportation d’armes vers la République de Chypre.

Plus généralement, M. Erdoğan ne respecte pas le droit international. Il veut exploiter une partie des ressources de la zone économique exclusive grecque. En 2019, un premier accord énergétique a été conclu entre la Turquie et la Libye. Il dressait de nouvelles frontières maritimes du sud-ouest de la Turquie au nord-est de la Libye, à travers une zone revendiquée par la Grèce et Chypre. Ankara, qui n’est pas signataire de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, conteste que certaines îles grecques disposent de zones économiques exclusives. Ce point est une source de discorde d’autant plus vive que la Méditerranée orientale est riche en hydrocarbures.[13] En octobre 2022, la Turquie et la Libye ont signé un protocole d’entente pour la prospection d’hydrocarbures.

Alors que les États membres de l’ONU doivent coopérer aux inspections de contrôle de l’embargo sur l’envoi d’armes vers la Libye décidé par le Conseil de Sécurité, à maintes reprises, la Turquie a refusé à l’opération de l’UE EUNAVFOR MED IRINI l’autorisation d’arraisonner et d’inspecter des navires suspects de violer l’embargo sur les armes imposé par les Nations-Unies à la Libye. Sans craindre une confrontation : la marine turque construit actuellement cent patrouilleurs ; c’est dix fois plus que ce dont dispose la Marine nationale française.

La Turquie et l’OTAN

La Turquie est dans l’OTAN depuis 1952, mais son positionnement géostratégique a évolué. Longtemps l’alliée fidèle des États-Unis d’Amérique, elle apparait désormais comme un électron libre. Renforcée par une industrie de défense en plein essor et de plus en plus exportatrice, symbolisée par son produit-phare, le drone Bayraktar TB2, la quête de puissance de la Turquie s’exprime aussi par diverses opérations et déploiements militaires. Envers la Russie, Ankara se pose en rivale, mais a longtemps refusé d’appliquer les sanctions décidées par l’Occident. Toutefois, les données commerciales de la Turquie commencent à refléter le fait qu’Ankara a cessé d’autoriser la réexportation de produits occidentaux sanctionnés vers la Russie, après des avertissements répétés de Washington.[14] En Afrique, en Asie centrale, dans les Balkans, le soft power turc découle des liens économiques et des affinités culturelles, qu’elles soient linguistiques, historiques ou religieuses. M. Erdoğan affirme son opposition à la fois à l’Occident colonialiste et aux prédateurs russes et chinois.

En raison de l’acquisition par M. Erdoğan, en 2017, du système de défense antimissile russe S-400, en 2020, les Américains l’ont sanctionné : ils ont refusé de livrer les chasseurs furtifs F-35 commandés et payés 1,4 milliard $ et retiré aux Turcs la production de 900 pièces du F-35, dont la partie centrale du fuselage. Comme la Chine resserre ses liens avec l’Iran et l’Arabie Saoudite, il s’impose pour Washington de consolider un axe pro-occidental comprenant les pays du Golfe, l’Égypte et Israël, ainsi que d’y arrimer la Turquie. M. Erdoğan l’a compris. Il a demandé aux États-Unis d’Amérique de moderniser 80 F-16 et de lui fournir 40 chasseurs F-16 de dernière génération,[15] ce que M. Biden a autorisé, sous réserve de l’approbation du Congrès, lequel attend l’entrée de la Suède à l’OTAN.[16]

La pusillanimité des dirigeants de l’OTAN et de l’UE, face à M. Erdoğan, qui empêche même de porter assistance aux Syriens victimes du récent tremblement de terre, est navrante.[17] M. Erdoğan a conditionné, le 29 juin 2022, la ratification l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, notamment à l’extradition par la Suède de 73 Kurdes et de partisans de M. Gülen. Les dirigeants finlandais et suédois ont promis de ne pas soutenir les mouvements de résistance kurdes, ni les partisans de M. Gülen. Les deux pays nordiques ont levé en octobre 2022 les interdictions d’exporter certaines armes vers la Turquie, qui sanctionnaient l’agression militaire turque contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, en 2019 ; celles-ci furent nos alliées dans la lutte contre Daesh. Comme la Suède refuse de se plier aux exigences d’Ankara en matière d’extraditions, seule l’adhésion de la Finlande a été ratifiée par Ankara. La Suède a modifié en vain sa constitution pour durcir ses lois antiterroristes.[18]

La question de la sécurité de la Suède ne se pose pas : elle est garantie par l’article 42.7 du traité sur l’UE et indirectement par l’article V du traité de Washington, car 23 États membres de l’UE sont membres de l’OTAN.[19]

La Turquie, la Russie et l’Ukraine

La Turquie dépend de la Russie pour l’énergie, le blé, l’acier, les touristes, … Cela n’a pas empêché M. Erdoğan d’aider l’Ukraine en interdisant le passage par les détroits des navires russes venus des flottes du Nord et du Pacifique pour renforcer la flotte de la mer Noire. Il a fourni de nombreux drones de combat à l’Ukraine. Le fabricant de drones Baykar Technology dispose en Ukraine d’un centre de recherche et d’une chaîne d’assemblage de drones TB2 et du nouveau modèle Akinci, qui est équipé d’un moteur ukrainien. M. Erdoğan a également aidé l’Ukraine à reprendre l’exportation de denrées alimentaires.

La croisée des chemins

Le 14 mai, les Turcs vont commencer à choisir ce qu’ils veulent être : ou bien soumis à un régime unipersonnel agressif, où la dissidence est absente, l’économie en berne et la corruption croissante, ou bien membres d’une démocratie dans laquelle le peuple est souverain. Le centenaire de la République turque pourrait coïncider avec un retour aux valeurs qui furent celles de Mustafa Kemal Atatürk.


[1] Pierre Servent, Le monde de demain, Paris, Robert Laffont, 2022, p. 282.

[2] Charlotte Oberti, “Turquie : la confrérie Gülen, entre secte et franc-maçonnerie” in France24, , 27/12/2013.

[3] Voir Kubra Mayda, « Aantal Turken dat in België asiel aanvraagt, is verdrievoudigd » in De Standaard, https://www.standaard.be/cnt/dmf20230508_95824900, 09/05/2023.

[4] Voir Jon Henley, “Erdoğan faces real chance of losing as Turkey gets ready to vote” In The Guardian, https://www.theguardian.com/world/2023/may/10/recep-tayyip-erdogan-facies-real-chance-of-losing-as-turkey-gets-ready-to-vote, 10/5/2023.

[5] Voir Leonor Hubaut, “Où sont passés les six-milliards promis par l’Europe à la Turquie ? ” in Bruxelles2, https://www.bruxelles2.eu/2020/03/ou-sont-passes-les-six-milliards-promis-par-leurope-a-la-turquie/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=les-newsletter-total-derniers-articles-de-notre-blog_2, 17/3/2020.

[6] Un chapitre sur les dispositions financières et budgétaires avait été ouvert, comme le prévoyait le pacte migratoire.

[7] Nicolas Bourcier, Marina Rafenberg, “Entre la Grèce et la Turquie, les tensions s’accentuent” in Le Monde, https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/14/entre-la-grece-et-la-turquie-les-tensions-s-accentuent_6149805_3210.html, 14/11/2022.

[8] Voir Nicolas Bourcier, Marina Rafenberg, “Entre la Grèce et la Turquie, les tensions s’accentuent” in Le Monde, https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/14/entre-la-grece-et-la-turquie-les-tensions-s-accentuent_6149805_3210.html, 14/11/2022.

[9] dpa, ” Erdogan droht Athen indirekt mit Raketenangriff ” in Frankfurter Allgemeine Zeitung, https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/erdogan-droht-athen-indirekt-mit-raketenangriff-18527687.html , 11/12/2022.

[10] Voir TRT World, https://www.trtworld.com/video/social-videos/erdogan-to-greece-if-you-go-further-you-will-pay-a-heavy-price/63135d2adfcf4c0017524f83, sd.

[11] Voir EEAS Press Team, Turkey: Statement by the Spokesperson on remarks by the President against Greece, https://www.eeas.europa.eu/eeas/turkey-statement-spokesperson-remarks-president-against-greece_en; 05/09/2022.

[12] Voir sn, ” Le français Nexter vise l’acquisition du grec ELVO pour le remplacement du segment médian de l’Armée de Terre hellénique ” in Meta-Defense.fr, https://meta-defense.fr/2023/04/04/le-francais-nexter-vise-lacquisition-du-grec-elvo-pour-le-remplacement-du-segment-median-de-larmee-de-terre-hellenique/, 4/4/2023.

[13] Voir Nicolas Bourcier, Marina Rafenberg, “Entre la Grèce et la Turquie, les tensions s’accentuent” in Le Monde, https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/14/entre-la-grece-et-la-turquie-les-tensions-s-accentuent_6149805_3210.html, 14/11/2022.

[14] sn, ” Russia-Ukraine war at a glance: what we know on day 434 of the invasion ” in The Guardian, https://www.theguardian.com/world/2023/may/03/russia-ukraine-war-at-a-glance-what-we-know-on-day-434-of-the-invasion, 3/5/2023.

[15] Patrick Wintour,Erdoğan gains from lifting Sweden and Finland Nato veto with US fighter jet promise” in The Guardian, https://www.theguardian.com/world/2022/jun/29/erdogan-gains-from-lifting-sweden-and-finland-nato-veto-with-us-fighter-jet-promise, 29/6/2022.

[16] Rainer Hermann, “Die Türkei besinnt sich auf ihre Verankerung im Westen” in Frankfurter Allgemeine Zeitung, https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/russlands-ukraine-krieg-hat-folgen-fuer-die-tuerkische-aussenpolitik-17964258.html, 19/4/2022.

[17] Selon Pierre Servent, Le monde de demain, op.cit, p. 206, M. Erdoğan n’a pas reconnu l’annexion de la Crimée par Poutine, il a fourni des drones Bayraktar à l’Ukraine, mais continue à commercer avec la Russie. Il a mis la justice et la Banque centrale aux ordres du gouvernement, muselé la presse, la société civile et l’armée, et enrichi les oligarques qui lui sont dévoués. Il emprisonne les opposants, en particulier les Kurdes. A cause de la politique monétaire absurde qu’il mène, l’inflation aurait été de 79% en juillet 2022.

[18] Voir Ruth Michaelson, “Turkey pushes back vote on Sweden and Finland’s Nato accessionin The Guardian, https://www.theguardian.com/world/2023/jan/14/turkey-pushes-back-vote-on-sweden-and-finlands-nato-accession, 14/1/2023.

[19] https://club.bruxelles2.eu/2022/05/carnet-de-la-geopolitique-europeenne-17-05-2022-defense-otan-diplomatie-crises-securite-pouvoirs/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=b2pro-or-newsletter-post-title_2, 17/5/2022.


Wie hilfreich war dieser Beitrag?

Klicken Sie auf die Sterne, um den Beitrag zu bewerten!

Durchschnittliche Bewertung 4 / 5. Anzahl Bewertungen: 1

Bisher keine Bewertungen.

Es tut mir leid, dass der Beitrag für Sie nicht hilfreich war!

Lassen Sie mich diesen Beitrag verbessern!

Wie kann ich diesen Beitrag verbessern?

Seitenaufrufe: 8 | Heute: 1 | Zählung seit 22.10.2023

Weitersagen: