Notre défense, telle que conçue par l’Union européenne, est inefficace !

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Beitragsfoto: Zerfallende europäische Flagge | © Shutterstock
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Un an de guerre en Ukraine, le chantage de MM. Orbán et Erdoğan envers la Suède et la Finlande, les efforts vains de M. Macron pour garder à la France son rang de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que l’avenir de l’Europe sont au sommaire de cet article.

L’attitude qu’il faudrait avoir envers la Chine, où Xi Jinping a obtenu le 9 mars un troisième mandat présidentiel inédit, fera l’objet de l’article du mois d’avril, afin de se donner le temps de la réflexion.

Un anniversaire douloureux, …

Le sacrifice d’une jeunesse qui paie de sa vie ou de sa santé son attachement profond à sa patrie et à ses valeurs est irréparable, mais il est indispensable pour que l’Ukraine redevienne libre, restaurée dans son intégrité territoriale, celle reconnue en 1991. C’est pourquoi l’Ukraine a commémoré le 24 février à Kiev, en présence d’une délégation de la S€D, conduite par le général Pawel Bielawny, car j’étais à Lorient, afin d’y donner cours sur la souveraineté digitale européenne à l’Université de Bretagne-Sud.

La résistance acharnée, héroïque, des Ukrainiens, leur résilience, leur volonté de se défendre et de vaincre fut admirable. Ils n’ont malheureusement pas pu empêcher que pour des millions de civils Ukrainiens, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ce fut un an de violence extrême, d’atrocités, de terreur, de deuil, d’exil, voire de déportation. La société ukrainienne aura besoin de temps et d’une aide généreuse pour se remettre de cela.

Des dizaines de milliers de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre sont documentés, dont les moindres consistent en la russification forcée des territoires occupés. Des centaines d’enfants et d’adolescents ont été arrachés à leur famille par un occupant barbare, qui a entrepris d’endoctriner ces jeunes emmenés en Russie, voire d’en faire de la chair à canon.

Ce fut une année de destruction des infrastructures routières, ferroviaires et énergétiques, d’usines, d’écoles, d’hôpitaux, de musées et de monuments historiques de l’Ukraine. Un an d’oppression totalitaire dans les territoires occupés, de tortures commises sur des résistants, de simples opposants, des membres de familles de militaires ukrainiens ou des Tatars de Crimée.

… mais glorieux

En février-mars 2022, les Ukrainiens ont vaincu cinq armées russes aventurées autour de Kiev, forçant leur retrait de la région de Kiev, puis en avril, des secteurs Nord et Nord-Est du pays, ainsi que de la région de Mykolaev. Faute de ravitaillement et de renforts, le 17 mai, les combattants d’Azov stal, à Marioupol, ont dû se rendre, après avoir, pendant 7 semaines, usé 12 groupements tactiques. Poutine n’avait plus que de 180.000 soldats, très éprouvés par les batailles précédentes. Sa tentative à partir d’avril d’achever la conquête du Donbass n’a réussi que dans l’oblast de Louhansk. Du côté de Donetsk, le 9 mai, le groupe Wagner et les Tchétchènes ont percé à Poposna mais ils n’ont pu encercler la poche de Lysychansk.

A partir du 21 avril, l’artillerie à longue portée occidentale a rendu les batailles de Severodonetsk puis de Lysychansk, qui se sont terminées le 3 juillet, très coûteuse pour les Russes. Les pertes des Ukrainiens ayant été bien moindres, ceux-ci ont pu contre-attaquer. En septembre, dans l’oblast de Kharkiv, ils ont percé le front puis exploité leur succès, disloquant le dispositif adverse et libérant l’ouest de l’oblast de Kharkov, soit plus de 12.000 km2, le 11 novembre. En octobre-novembre, la destruction des ponts sur les arrières des Russes stationnés sur la rive droite du Dniepr a rendu leur position intenable. Leur retrait a libéré la ville de Kherson, sans grands combats. Faute de matériel et de munitions en quantités suffisantes, les Ukrainiens ne sont pas parvenus à percer vers Louhansk, ou de Zaporijjia vers le Sud, mais leur front de 900 km a tenu.

L’offensive russe d’hiver s’est limitée à un secteur d’environ 250 km et à des attaques de faible ampleur, mais sans cesse répétées. Elle devrait bientôt culminer.

Les systèmes occidentaux de défense antiaérienne arrivés à partir de novembre ont limité l’efficacité des frappes aériennes sur les infrastructures civiles. Le 9 mars, par exemple, la salve de 80 missiles et drones de divers types a partiellement saturé la défense anti-missiles, mais 38 missiles et drones ont néanmoins pu être abattus.

Comme la maîtrise de l’utilisation des véhicules ou des avions de combat occidentaux, ainsi que la mise en place de leur logistique, prennent du temps, pour écourter la guerre, il aurait fallu décider dès avril-juin 2022 leur livraison, ainsi que des munitions associées. Cela aurait empêché les Russes de reconstituer leurs forces à partir de novembre, de renforcer leur défense de Louhansk et de reprendre leurs offensives vers Kreminna, Bakhmut et Vuhledar.

Les forces en présence

Au Sud, les 49e, 29e et 5e armées plus le 22e corps d’armée russes tiennent la rive gauche du Dniepr. Elles ne comportent qu’une vingtaine de bataillons légers. Dans le secteur de Zaporijjia, la 35e armée tient la centrale nucléaire d’Enerhodar et la rive gauche du Dniepr. La 36e armée et la 58e armée sont sur la ligne de contact. L’ensemble, qui représente entre 30 et 40 bataillons de manœuvre, est insuffisant pour une opération offensive de grande envergure, mais permet de mener des attaques locales sur Orikhiv et Vuhledar. Orikhiv est un carrefour routier important proche de Zaporijjia, c’est un point de passage obligé pour les attaques futures ukrainiennes vers Enerhodar, la rive gauche du Dniepr, Melitopol et la Crimée. Vuhledar, qui fait partie de l’oblast de Donetsk, contrôle la route qui mène à Marioupol.

A l’Est, dans le secteur de Donetsk-ville, la 8e armée russe et ce qui subsiste du 1er corps d’armée de la république séparatiste de Donetsk échouent à repousser les forces ukrainiennes au-delà de la ville et hors de la position fortifiée qu’elles tiennent depuis 2015. La frontière entre la province de Louhansk et la province de Kharkiv est tenue côté russe par la 1ère armée blindée de la garde, en particulier par la 4e division blindée, et par les 14e et 68e corps d’armée, ainsi que, plus au sud, vers Svatove, par la 41e armée. Ces forces tentent de conquérir une tête de pont au-delà de la rivière Oskil, pour reprendre Kupiansk et menacer Kharkiv.

L’effort russe principal porte sur la ligne défensive établie par l’armée ukrainienne entre Kreminna et Bakhmut, pour protéger les villes de Sloviansk et Kramatorsk. A Kreminna, la 20e armée et le 3e corps d’armée, dont la 7e division d’assaut par air, ainsi que le 2e corps d’armée de la république séparatiste de Louhansk, renforcé de bataillons de mobilisés russes, tentent de repousser les Ukrainiens vers la rivière Oskil et de percer en direction de Lyman et Siversk. L’attaque sur Bakhmut de Wagner et de la 106e division d’assaut aérien, appuyées par des brigades d’artillerie de la 8e armée, a progressé lentement au nord et au sud-ouest de la ville. Selon l’Institute for the Study of War,[1] à Bakhmut, Wagner, qui a subi des pertes terribles chez les mercenaires et les mobilisés,[2] est relevé par l’armée, mais la zone tenue par les Ukrainiens n’est plus reliée à l’arrière que par un petit chemin boueux.[3]

Comment la guerre en Ukraine pourrait-elle évoluer ?

La stratégie occidentale vise à affaiblir la Russie par le biais des sanctions économiques, la recherche de l’isolement diplomatique et l’aide matérielle à l’Ukraine, afin d’aboutir au retrait, à l’attrition ou à l’anéantissement du corps expéditionnaire russe en Ukraine. Selon le cas, la capacité de la Russie à répéter l’invasion de l’Ukraine ou à s’en prendre à d’autres voisins sera plus ou moins grande.

Pour compléter sa conquête des oblasts de Donetsk et de Louhansk, Poutine aurait dû s’emparer de 11.300 km2 supplémentaires. Il a échoué, à cause d’une stratégie déficiente et d’une tactique obsolète depuis 1918, faute aussi de moyens humains et matériels suffisants. Les pertes subies par les Russes lors des batailles d’attrition de Kiev, de Marioupol, de Severodonetsk et de Lougansk en 2022, puis de Bakhmut en 2023, rendent impossible toute attaque russe d’envergure.

Le matériel russe censé faire face aux systèmes d’armes occidentaux modernes, comme le char T-14 Armata et l’avion de combat Sukhoi-57, semble absent du champ de bataille. En revanche, près de 800 chars T-62, car produits à partir de 1962, ont été remis en service et modernisés, de même que des transports de troupes blindés BTR-50, qui datent des années 1950. Ces vieux véhicules sont très vulnérables aux armes antichars occidentales.

Au printemps, le dégel et la saison des pluies rendent le sol ukrainien boueux, peu propice aux attaques mécanisées, ce qui est favorable à la défense ukrainienne. En été, l’armement lourd et les munitions enfin promis par les Occidentaux devraient pouvoir être mis en œuvre par des Ukrainiens formés à leur emploi, en vue d’une victoire et d’une libération totale en 2023. Les contre-offensives ukrainiennes sont préparées à Wiesbaden, en simulant différents scénarios sur les ordinateurs du quartier général des forces américaines pour l’Europe et l’Afrique. Le chef d’état-major des armées des États-Unis y a expliqué le 2 mars que ces « wargames » aident des membres de l’état-major ukrainien à tester des scénarios d’offensives vers le Sud, depuis Zaporijia vers Melitopol, ou vers l’est, pour libérer l’oblast de Lougansk, ou au-delà du Dniepr, pour libérer l’oblast de Kherson.[4]

C’est pourquoi je partage l’avis de l’ancien chef d’état-major général de Grande-Bretagne, le général Dannatt. En cas de contre-offensive réussie de la part de l’Ukraine, Poutine sera chassé du Kremlin.[5] Depuis mai 2022, Poutine n’obtient que des gains territoriaux marginaux. Pourquoi deviendrait-il capable de convertir ses masses de mobilisés en unités opérationnelles ? Il est plus probable qu’il va continuer à les envoyer à l’abattoir, jusqu’à une hypothétique révolte. Le chef des renseignements militaires lituaniens a estimé le 9 mars que Poutine a les moyens de poursuivre son offensive en Ukraine au rythme actuel pendant deux ans.

L’armée ukrainienne attend d’avoir affaibli suffisamment l’envahisseur pour reprendre l’initiative. Une brigade blindée et huit mécanisées sont en cours de constitution sur base des 30.000 conscrits appelés au service en janvier, ce qui est très supérieur aux mois précédents. Si son artillerie est suffisamment renforcée en armes et surtout en munitions, l’Ukraine espère pouvoir libérer le terrain occupé et forcer un changement à la tête de la Russie.

L’inacceptable chantage envers la Suède et la Finlande de MM. Orbán et Erdoğan

M. Orbán a déclaré à la fin de 2022 que le parlement hongrois votera la ratification du traité d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN en février, mais ce n’est toujours pas fait. M. Erdoğan ne cèdera pas avant les élections du 14 mai, bien que les deux pays nordiques se soient regrettablement soumis : ils ont levé les restrictions sur les exportations d’armes vers Ankara et la Suède a modifié sa constitution pour durcir ses lois antiterroristes.[6] En vain. La Suède et la Finlande, mais aussi l’UE et l’OTAN, constateront que comme en 1938, à Munich, la lâcheté n’apporte que le déshonneur et attise les conflits. La pusillanimité des dirigeants de l’OTAN et de l’UE, face à M. Erdoğan, qui empêche même de porter assistance aux Syriens victimes du récent tremblement de terre, est navrante.

L’augmentation des dépenses de défense de la France, un cache-misère peu réaliste

Le 20 janvier 2023, M. Macron a annoncé qu’il va affecter 413 milliards € à la défense pour la période 2024-2030. Le budget pour la période 2019-2025 était de 300 milliards €. Il faudra une majorité parlementaire pour voter cela, alors que les retraités, les écoles, les hôpitaux, notamment, réclament plus de moyens et que les grèves sont très nombreuses. Ces 413 milliards €, même s’ils sont votés année après année jusqu’en 2030, seront tout de même insuffisants pour financer la dissuasion nucléaire, l’augmentation des capacités classiques, la lutte contre le terrorisme, la guerre hybride, la guerre de haute intensité, les besoins accrus en renseignements, en cybersécurité, dans l’espace, ainsi que dans le numérique. La Marine, laquelle est confrontée à la Chine, qui semble vouloir accaparer certaines des zones économiques exclusives françaises, sait déjà qu’elle n’aura pas les moyens de lui faire face.[7]

Le mot de la fin

Les Européens devraient enfin savoir s’ils veulent donner à l’Europe une voix qui compte, qui pèse dans les relations géopolitiques et se donner les moyens de faire de cette volonté une réalité. Comme les Ukrainiens, ne craignons pas de faire face, d’oser, d’entreprendre, d’innover, d’inventer une Europe ambitieuse, fière, ouverte sur le monde et prête à défendre ses valeurs et ses intérêts.

En 73 ans, ni les Communautés, ni l’Union européenne (UE) n’ont donné le jour à la Fédération européenne annoncée le 9 mai 1950 par Robert Schuman. Les Européens pâtissent de l’absence de cette Fédération, économiquement et politiquement. Nous devons agir, d’urgence, pour rétablir la paix en Europe, pour redevenir souverains, autonomes, indépendants et respectés.

La S€D y travaille depuis 2015 et, depuis le 7 mars 2023, elle est appuyée par la S€D en Europe centrale et orientale (S€DCEE) qui a son siège à Varsovie. Avenir de l’Europe, Europe Unie dans sa Diversité, Europa-Union Heilbronn (EUHN), l’Union des Européens fédéralistes (UEF) – Groupe Europe, UEF-Belgium, UEF in the Czech Republic, UEF-Luxembourg, la S€DCEE et la S€D ont décidé de mener une action commune en vue des élections au Parlement européen de 2024 afin de rendre l’Europe plus forte, plus unie et plus démocratique.

De préférence avant les élections de 2024, le Parlement européen devrait adopter une loi électorale fixant notamment l’âge auquel tout citoyen européen acquiert le droit de vote, ainsi que le seuil électoral, la manière de voter et un critère assurant une représentation suffisamment égalitaire, démocratique, des citoyens. Après les élections de 2024, ile devra se déclarer constituant.

Le chemin de l’autonomie est long, pavé d’embûches, conséquences des erreurs du passé. Il existera si nous avons la volonté de reprendre la voie du progrès, qui passe par la compétence, la cohérence, l’excellence, bref, la raison. Le général de Gaulle a montré de 1940 à 1946, puis de 1958 à 1969, que l’ambition d’une autonomie stratégique n’est pas une illusion pour ceux qui en ont la volonté, qui s’en donnent les moyens, qui croient à la puissance du génie humain mis au service de grands projets. Retrouver cet esprit gaullien est la clé de notre avenir.


[1] Frederick W. Kagan, Kimberly Kagan, Riley Bailey, Grace Mappes, Angela Howard, Mason Clark, Kateryna Stepanenko, and George Barros, “Russian offensive campaign assessment, January 29, 2023” in The Institute for the Study of War, https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-january-29-2023, 29/1/2023.

[2] Voir Martin Belam, Helen Sullivan, “Russia-Ukraine war live: Wagner forces taking ‘tactical pause’ in Bakhmut, says US thinktank” in The Guardian, https://www.theguardian.com/world/live/2023/mar/10/russia-ukraine-war-live-wagner-forces-taking-tactical-pause-in-bakhmut-says-us-thinktank, 10/3/2023.

[3] Voir Michel Goya, L’offensive d’hiver” et “L’offensive d’hiver – Face B” in La voie de l’épée, https://lavoiedelepee.blogspot.com, 14 et 18/2/2023.

[4] Cédric Pietralunga, “L’Ukraine prépare sa contre-offensive avec des « wargames » organisés par le Pentagone” in Le Monde, https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/08/l-ukraine-prepare-sa-contre-offensive-avec-des-wargames-organises-par-le-pentagone_6164572_3210.html, 8/3/2023.

[5] Sophy Ridge, “Could there be an uplift to the defence budget?” in Sky News, https://news.sky.com/video/could-there-be-an-uplift-to-the-defence-budget-12826335, 5/3/2023.

[6] Voir Ruth Michaelson, “Turkey pushes back vote on Sweden and Finland’s Nato accessionin The Guardian, https://www.theguardian.com/world/2023/jan/14/turkey-pushes-back-vote-on-sweden-and-finlands-nato-accession, 14/1/2023.

[7] Voir Élise Vincent, ” Loi de programmation militaire : un budget colossal mais des choix drastiques ” in Le Monde, https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/21/loi-de-programmation-militaire-un-budget-colossal-mais-des-choix-drastiques_6158741_3210.html, 21/1/2023.

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Seitenaufrufe: 2 | Heute: 1 | Zählung seit 22.10.2023

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  • Lieber Jean, Danke für Deinen Beitrag. Ich bin voll und ganz bei Dir, wenn Du ein einigeres und demokratischeres Europa — und damit auch ein stärkeres — forderst. Für mich wären dies die Vereinigten Staaten von Europa!

    Allerdings stimme ich nicht mit Dir darin überein, dass man Charles de Gaulles Idee folgen sollte, denn der war ein waschechter Nationalist und hat bis heute verhindert, dass es einen europäischen Bundesstaat gibt.

    Seine Idee einer strategischen Autonomie war nur ein weiterer Versuch seine „Grande Nation“ zu etablieren, ein Hirngespinst, das es nie gab und auch nie geben wird. Und noch heute hat Europa nur eine Chance mit den USA und nicht gegen die USA — wobei ich immer mehr zu der Überzeugung gelange, dass selbst diese Zusammenarbeit die westliche Welt auch nicht mehr rettet.

    Am besten wäre es für alle, wenn sich die westliche Welt endlich einigt und bestmöglich auf allen Ebenen zusammenarbeitet, was die Vereinigten Staaten von Europa nicht be- oder gar verhindert, sondern sogar fördert!